Il y a quelques jours, une directrice d’association dénonçait par voie de carte blanche la violence administrative dont elle et son organisation sont victimes au quotidien. Quelques semaines auparavant, des directeurs d’école témoignaient d’une situation similaire. Les personnes qui connaissent le secteur non marchand ou de l’éducation savent que ces deux témoignages sont le reflet de situations vécues par des centaines d’opérateurs sur le terrain.

Cette violence administrative est réelle et se traduit par différents aspects. Le premier est l’évolution des modalités de financement qui, de plus en plus souvent, passent du structurel au ponctuel. Le second concerne la manière dont les pouvoirs publics demandent aux opérateurs de rendre des comptes et de justifier la manière dont ils utilisent les deniers publics, selon des modalités très lourdes qui frisent parfois le ridicule. Tout cela se déroule dans un contexte réglementaire de plus en plus complexe auquel les associations sont confrontées.

Ces violences administratives ont des conséquences humaines sur les femmes et les hommes qui, au quotidien, consacrent leur temps et leur énergie à mener les missions que les pouvoirs publics leur confient. Elles ont également des répercussions sur les organisations elles-mêmes qui doivent consacrer beaucoup de temps, d’énergie, voire de moyens financiers pour répondre aux obligations administratives.

Il reste enfin la question du modèle de société que nous souhaitons défendre, notamment dans la relation que les pouvoirs publics souhaitent entretenir avec les partenaires du secteur associatif pour relever les défis auxquels nous faisons face. Monsieur le Ministre-Président, comment analysez-vous cette situation de malaise criant? Quelles actions le gouvernement met-il en place de manière transversale pour répondre à ces appels à l’aide ?

 

Retrouvez mon intervention ainsi que la réponse du ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.