Depuis ce premier janvier 2020, l’ASBL Mentor-Escale ne bénéficie plus, pour son projet « Familles d’accueil », du subside de Fedasil. Ce projet, lancé en 2016 au plus fort de la vague d’arrivée de MENA, a été d’emblée soutenu par Fedasil d’une part, et par la Fédération Wallonie-Bruxelles d’autre part.

Ce projet permet à des jeunes qui se trouvent en centres d’accueil d’être accueillis par des familles, soit parce qu’ils sont en demande d’un cadre familial, qu’ils ont des difficultés à vivre en communauté ou qu’ils bénéficieraient d’un cadre plus protégé de par leur vulnérabilité. Les liens qui se créent entre le MENA et la famille sont forts et durables. La méthodologie développée par Mentor-Escale a fait ses preuves et est reconnue tant par l’administration générale de l’aide à la jeunesse (AGAJ), que par Fedasil ou le HCR.

Fedasil a donc décidé de ne plus subsidier ce projet, car il était bien lancé et devait, selon eux, être repris par l’aide à la jeunesse. Conséquence : des 50 places qui étaient disponibles, Mentor-Escale ne peut plus en gérer que 30, et doit réduire son terrain d’action. Alors même que la demande dépasse déjà largement l’offre de familles, et que les résultats d’intégration sont reconnus par tous.

Madame la Ministre, voici mes questions au sujet de ce dossier :

Confirmez-vous cet état de fait et avez-vous des informations complémentaires à nous donner au sujet de cette décision de Fedasil ? S’agit-il d’une décision unilatérale qui n’a pas fait l’objet de concertation avec l’AGAJ ? Ce financement s’intégrait-il bien dans la convention à durée indéterminée qui existe entre Fedasil et la FWB dite « Plan MENA » ?

La FWB et l’AGAJ entendent-elles suppléer à cette perte de soutien financier provenant précédemment de Fedasil afin de conserver un nombre total de 50 places en familles d’accueil pour les MENA ?

Disposez-vous d’autres informations au sujet des relations entre Fedasil et la FWB dans le cadre de la gestion (accueil et accompagnement) des MENA sur notre territoires ? Vous nous disiez notamment, dans votre réponse à mon interpellation du 19 octobre au sujet des MENA, que le nombre de place d’accueil était, à cette date, suffisante. Qu’en est-il aujourd’hui avec une diminution de 40 % des possibilités d’accueil ?

Retrouvez mon intervention ainsi que la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.