La crise actuelle bouleverse profondément le paysage culturel. Une situation qui préoccupe fortement l’engagement politique de notre groupe ECOLO et le combat que nous menons, au sein de la FWB pour assurer le déploiement des droits culturels. En effet, les droits culturels sont durement touchés par la crise que nous traversons, notamment compte tenu des conséquences de la crise sur les activités des opérateurs socioculturels. A ce sujet, j’aimerais d’emblée évoquer le travail que vous avez réalisé dans ce contexte difficile : les premières mesures prises en matières culturelles vont dans le sens de la solidarité entre les acteurs et du soutien à une action culturelle diversifiée. Notamment en dirigeant vos aides vers les acteurs les moins résilients et les plus vulnérables.

De très nombreuses questions appellent à des réponses et nous souhaitons que le dialogue avec tous les secteurs soit optimal pour veiller à les soutenir au mieux. Enfin, nous devons aussi rester vigilants et actifs pour assurer que les premières mesures d’aide destinées à la première période de confinement puisse être renforcées au regard du prolongement.

En effet, selon le RMG, au niveau du pays, la culture est le second secteur le plus économiquement touché après l’horeca. Cela en fait le secteur le plus touché dans notre Fédération Wallonie-Bruxelles. Ainsi, les Centres culturels, les CEC, les bibliothèques, les musées, Point Culture, les centres d’archives et le secteur de l’éducation permanente sont autant de secteurs socioculturels et d’associations qui ont dû transformer voire parfois mettre entre parenthèses leurs activités en raison des mesures de confinement. Certains ont dû se réinventer et faire preuve de créativité pour offrir leurs services essentiels et poursuivre leurs projets. Ces organismes, les travailleuses et travailleurs, les volontaires, qui y sont impliqués se mobilisent pour assurer le maintien d’activités, mais aussi réfléchir aux pistes pour demain, dans un avenir qui reste incertain.

Madame la Ministre, j’aimerais vous entendre au sujet de la situation dans laquelle se trouvent les opérateurs socioculturels, le soutien qui a pu leur être accordé ou est envisagé mais aussi sur les perspectives qui se dessinent.

  1. Pouvez-vous nous faire un retour de la situation des opérateurs précités ? Comment avez-vous organisé la concertation avec ces différents secteurs ?
  2. Pouvez-vous également nous préciser comment s’appliquent les premières décisions prises par le Gouvernement en matière d’aide? Quels sont les critères et les modalités d’octroi du fonds d’urgence ? Comment la communication est-elle réalisée à ce sujet vers les opérateurs précités ? Je vois que dans d’autres pays européens les aides relatives au maintien de subvention et l’ouverture de fonds de prêts/avance de trésorerie sont assimilés dans la description et communication des aides exceptionnelles mises en œuvre par les pouvoirs publics. Avez-vous mesuré ces éléments dans vos politiques d’aides en terme économique ?
  3. Les dispositions d’aides appellent à des soutiens possibles pour les ASBL reconnues exerçant des événement ponctuels, pouvez-vous me confirmer que cela concerne aussi celles issues des secteurs non cités comme l’éducation permanente, les bibliothèques ? De manière plus spécifique, je souhaiterais pouvoir m’assurer de la concertation avec le monde de l’éducation permanente ? Ou en est-elle et pouvez-vous m’indiquer ce qui ressortirait des contacts pris autour de la crise ?
  4. Concernant la lecture publique, pouvez-vous m’informer de leur état de fonctionnement et des mesures spécifiquement prises par ces opérateurs – notamment en terme de « services à emporter » ?
  5. Concernant la « vie du livre » et sa filière, quelles positions avez-vous adopté pour soutenir ce secteur qui fait également face à d’importantes difficultés?
  6. Pour les archives, l’AAFB se mobilise via une campagne, pour préserver les archives de « quarantaine » et rappelle que, durant cette période, les archivistes jouent un rôle essentiel pour compiler et sauvegarder les récits, les témoignages, les réflexions, les photographies, etc. des citoyen(ne)s belges, acteurs économiques et sociaux et organisations belges. Comment soutenez-vous cette initiative ?
  7. Enfin, vous avez annoncé un allègement en terme de justification dans la foulée du maintient à 100 % de toutes les aides promises. Pouvez-vous nous informer des modalités de concertation destinées à assurer ces allégements ? En terme de renouvellement des reconnaissances pour certains contrats-programmes et agréments (comme en Centres culturels et en EP) quelles dispositions spécifiques prenez-vous pour assurer cet allègement ?

 

Retrouvez mon intervention ainsi que la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.