Lors des derniers travaux budgétaires, vous avez eu l’occasion de nous présenter et proposer un pas en avant important en matière de mise en oeuvre de la DPC en terme culturel. Je parle d’un meilleur financement des décrets socio-culturels dont celui des Centres Culturels. Dans ce cadre, les Centres Culturels ont pu voir les crédits budgétaires qui leur sont consacrés s’accroître de manière conséquente. En effet, le budget initial 2021 tel que présenté intègre une augmentation de 3 millions d’euros en faveur des Centres Culturels.

Cette augmentation notable, de plus de 15%, va d’abord permettre l’indexation sur les subventions de fonctionnement pour tous les opérateurs dès 2021 pour un montant de 461.000€. Et, cela est particulièrement important au regard de l’histoire pour un secteur qui a souffert du gel puis de la diminution de l’indexation de 2015 a 2017 compris.

Par ailleurs, cette augmentation permettra d’assurer le financement de trois dispositifs spécifiques suivants, prévus dans le décret :

  • le dispositif « Extension » qui permet de financer les CC qui étendent leur territoire d’implantation et donc leur zone d’action à une ou plusieurs communes supplémentaires, pour un montant de 314.000€,

  • le dispositif « Coopération » qui vise à reconnaitre et financer une coopération entre 3 Centres Culturels qui s’engagent à mener un projet commun d’action culturelle, pour un montant de 376.000€,

  • le dispositif « ACSDAS – « action culturelle spécialisée de diffusion des arts de la scène » qui vise à soutenir la diffusion de la création professionnelle dans le secteur des arts de la scène et la circulation des œuvres entre les centres culturels dont l’action culturelle est reconnue pour un montant de 842.000€.

Enfin, elle a également pour objectif de financer adéquatement les Centres Culturels pour leur Action Culturelle Générale, soit le dispositif de base du décret du 21 novembre 2013, pour un montant de 1,013 millions d’euros. Une bouffée d’air extrêmement importante pour les Centres culturels ne disposant pas de dispositif complémentaires soit plus de la moitié de ceux-ci.

De bonnes nouvelles donc qui avait été faites à l’époque pour ce secteur indispensable au déploiement et renforcement des droits culturels des citoyens de FWB, tant sur le volet de l’accessibilité des citoyennes et des citoyens à une offre culturelle riche, que par la mise en oeuvre de dispositifs de démocratie culturelle, mettant au coeur de la création et de l’expression, les citoyens.

Madame la Ministre, pouvez-vous nous dire ce qu’il en est de la mise en oeuvre de cette décision budgétaire importante. Ces décisions, votées il y a quelques semaines maintenant, ont-elles bien pu être mise en oeuvre au profit des associations concernées ou le seront-elle prochainement ? Si oui, de quelle manière cette mise en oeuvre est-elle envisagée ?

Par ailleurs, les Centres Culturels sont reconnus et subventionnés sur base d’un contrat-programme quinquennal. A cet égard, le premier cycle de reconnaissance est arrivé à son terme en 2020 (3 associations sont concernées) et l’ensemble des agréments devra être renouvelé dans les prochaines années.Pouvez-vous nous dresser un état de lieux de la situation du secteur à cet égard et nous communiquer la manière dont les choses vont se passer dans les prochains mois et années. Plus précisément, des dispositions spécifiques sont-elles envisagées compte tenu de la crise sanitaire et ses conséquences?

Enfin, Madame la Ministre, je profite de cette question sur le cadre budgétaire  global des Centres culturels pour évoquer des cas qui me reviennent du terrain au sujet des cofinancement issus des pouvoirs locaux. Il semblerait en effet que certaines communes souhaiteraient pouvoir diminuer le budget 2021 au regard de la crise et de la diminution « perçue » des activités des Centres Culturels. Une posture que nous dénonçons, bien entendu, tant la culture à justement besoin de soutien en cette période. Pouvez-vous me confirmer qu’une commune ne peux déroger à ses engagements pris dans le cadre du contrat programme et, le cas échéant, quelle serait l’attitude de la Fédération Wallonie-Bruxelles si un pouvoir local revoyait ceux-ci ?

Retrouvez mon intervention ainsi que la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.