Les chiffres sont mauvais, nous le déplorons jours après jours. Ce lundi 29 mars par exemple, on enregistrait dans notre pays une hausse de 22 % dans la moyenne des contaminations quotidiennes à la Covid et dans la moyenne des hospitalisations quotidiennes.

Sur base de ces constats, le Comité de concertation a décidé le 24 mars dernier de plusieurs mesures de “temporisation” qui devraient faire en sorte d’inverser cette tendance haussière, tant au niveau du nombre de cas que d’hospitalisations.

Ces mesures, qui s’apparentent à un nouveau confinement, impactent directement les jeunes, les secteurs de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse dont vous avez la charge. Outre la fermeture des écoles, même d’enseignement spécialisé, les camps de jeunes et activités parascolaires ne seront autorisés qu’en petits groupes de 10 jeunes maximum, sans nuitée. Voilà qui affectera fortement l’organisation et les déroulement des vacances de printemps.

Nous le savons, et en avons largement débattu ici, les jeunes, sont spécifiquement touchés par les dommages collatéraux de la pandémie. Isolement, perte de lien social, angoisse, dépression les affectent au premier chef. Tandis que certaines catégories d’enfants et de jeunes sont quasi invisibles alors qu’ils souffrent souvent plus durement encore des conséquences de cette pandémie. Je pense aux enfants porteurs de handicap ou à ceux qui relèvent des services de l’aide à la jeunesse.

Quelle que soit sa pertinence, ce nouveau confinement tombe au plus mal pour eux. Les vacances de Pâques s’annonçaient pour des milliers de jeunes et de familles comme une indispensable respiration. Il n’en sera rien. Et les organisations de jeunesse vous avaient prévenue, limiter les groupes d’activité à 10 personnes ne permettra pas de répondre à la demande, tant en terme d’espace que d’encadrement.

Madame la Ministre, j’aimerais que vous fassiez le point sur ces nouvelles restrictions, leurs conséquences et votre action.

  • Qu’avez-vous mis en place pour permettre à un maximum de jeunes de bénéficier d’activités et de camps pendant les vacances de printemps ? Avez-vous rencontré les organisations de jeunesse ? Pouvez-vous dresser un planning des activités de vacances, les difficultés rencontrées, les objectifs atteints ?

  • Comment avez-vous pris en considération les enfants et les jeunes porteurs de handicap ? Nombre d’entre eux suivent leurs thérapies à l’école: kiné, logopédie, ergothérapie, etc. Pour eux, et pour leur famille, une semaine supplémentaire sans sans prise en charge indispensable à leur bon développement peut être très préjudiciable, tandis que leur parents témoignent d’épuisement et de manque de considération. Quelles réponses apportez-vous à ces situations spécifiques et souvent dramatiques?

  • “Invisibles” aussi, les enfants et les jeunes relevant de l’aide à la jeunesse, qu’ils soient placés en institution ou maintenus au sein de leur familles. Les premiers se voient souvent privés de lien familial pour cause de confinement. Les autres, à l’inverse, sont confrontés à des risques suppélemntaires de mauvais traitement pour cause de confinement prolongé dans la cellule familiale. Comment répondez-vous à ces risques concrets? Quelle concertation menez-vous avec les secteurs concernés? Quelles alternatives sont mises en place pour réduire ces riques?

  • Plus globalement, quelle est votre action pour limiter au mieux les conséquences de ce nouveau confinement sur les jeunes, les enfants à besoins spécifiques et les ceux qui sont en danger ?

 

Retrouvez mon intervention ainsi que la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.