Le 3 juin, la Conférence Interministérielle dédiée à l’alphabétisation, s’est réunie à votre initiative, Monsieur Jeholet et vous-même. Et cette réunion était importante et historique pour au moins quatre raisons.

D’abord, parce que cette CIM ne s’était plus réunie depuis plus de 10 ans. C’est donc avec fierté que je vous remercie d’avoir porté cet enjeu et d’avoir réuni celles et ceux, qui au sein des entités fédérées francophones, ont une rôle à jouer en matière d’alphabétisation.

Ensuite, parce que le renforcement de la lutte contre l’analphabétisme est un enjeu majeur, tant ce fléau touche un nombre important de personnes (on parle de plus de 10 % des adultes qui ne savent pas lire ni écrire), et tant l’alphabétisation est un levier majeur en matière d’émancipation individuelle et collective mais aussi en terme de citoyenneté et d’égalité des chances.

Troisièmement, parce que la répartition des compétences entre entités sans concertation est à l’origine de défaillances et de difficultés tant pour les publics bénéficiaires que pour les opérateurs qui, au quotidien et sur le terrain, œuvre à lutter contre ce problème. A titre d’exemple, ce ne sont pas moins d’une quinzaine de sources de financement différentes qui imposent aux opérateurs une charge administrative conséquentes et qui peut les mettre en difficulté dans la mesure où les critères et objectifs peuvent varier.

Enfin, du concret semble être sorti de cette réunion puisqu’un plan d’actions a été présenté. Ce plan, construit autour de 3 enjeux prioritaires, présente une série d’objectifs stratégiques et sera mis en œuvre par un Comité de pilotage permanent.

Madame la Ministre, c’est donc ici une excellente nouvelle pour la lutte contre l’analphabétisme. Voici quelques questions qui permettront de clarifier encore un peu cet enjeu :

  • Pouvez-vous nous présenter les objectifs du Plan d’actions, en insistant sur ce qui est pour vous le plus important et/ou le plus innovant et en pointant spécifiquement les objectifs propres à la FWB ?

  • Il semblerait que la CIM était composée de représentants des Gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Cocof et de la Wallonie. Néanmoins, dans votre communiqué de presse, vous précisez que le secteur de l’alphabétisation est financé également par l’Europe, le fédéral, les provinces et les communes. Avez-vous pris contact avec ces niveaux de pouvoir dans le cadre de la préparation du Plan d’Action ? Si oui, comment ces contacts se sont-ils passés et qu’ont-ils apporté à la réflexion ? Si non, est-ce prévu ?

  • Comment la concertation avec les acteurs de terrain s’est-elle déroulée et comment la suite à cet égard est-elle envisagée ? Quels sont les acteurs de terrain qui participent à cette démarche ?

  • Comment est composé le Comité de pilotage et comment fonctionne-t-il ?

  • Quelle est le calendrier d’opérationnalisation de ce plan en FWB et des budgets spécifiques y seront-ils consacrés ?

 

Retrouvez  ma question et la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.