« ALPA asbl » (Accompagnement des Liens Post-Adoption) est née en 2012 du souhait d’offrir au public concerné par l’adoption une structure permettant d’explorer, d’analyser, de partager et de s’approprier le vécu post-adoption.

De fait, leurs investigations sur le sujet ont mis en évidence le fait qu’il existait peu de structures qui accompagnent la construction de ce lien, au regret de nombreuses familles et personnes adoptées qu’ils ont rencontrées et qui expriment souvent un sentiment de solitude dans leurs moments plus difficiles.

Les différentes « expériences » de lien adoptif représentent une richesse inépuisable qui peut être bénéfique à d’autres si elles sont « dynamisées ». ALPA a donc comme objectif principal de mettre en mouvement les liens existants entre personnes concernées par l’adoption. ALPA veut être un lieu d’échange, de réflexion, de partage d’expériences pratiques et d’accompagnement pour les personnes adoptées, leur famille et leur entourage. ALPA veut représenter aussi un support de réflexion pour les professionnels concernés par l’adoption.

Il est important de souligner qu’ ALPA est, en région liégeoise, la seule association à proposer des actions spécifiques en post-adoption, que ce soit en collectif ou en individuel, et ce, dans un contexte non-thérapeutique.

Les actions développées au sein d’ALPA s’inscrivent en parfaite complémentarité avec les dispositifs thérapeutiques déjà existants. C’est pourquoi ils travaillent dans une dynamique de réseau avec le Fil d’Ariane notamment. ALPA se veut donc complémentaire de ces services thérapeutiques : en individuel et en collectif, leur action vise à soutenir le public au travers de modules pragmatiques : « un thème est traité par un exercice ». Pour mener leur mission à bien et garantir le croisement des regards, leurs bénéficiaires et leurs intervenants sont aussi bien adoptés que non adoptés ou proches des familles adoptantes.

Par ailleurs, leurs actions s’adressent aux familles et aux individus entre 11 et 90 ans. Dans ce cadre, leur travail se réalise aussi en étroite collaboration avec le S.A.J. et d’autres opérateurs du monde de l’Aide à la Jeunesse et des familles.

Madame la ministre, en réponse à une question écrite de mon collègue Matthieu DAELE, du 25 mai 2020, à propos de la pérennisation des activités de cette ASBL, vous indiquiez que, je cite :

«Les projets d’accompagnement post-adoptif sont financés à partir des crédits de l’article de base 33.36 du programme d’activités 14 de la division organique 17 du budget des dépenses, destiné au financement des « initiatives diverses, projets particuliers et innovants » en matière d’aide à la jeunesse. Le budget total alloué aux projets innovants en matière d’accompagnement post-adoptif représentait 50.000 euros en 2019.

Les résultats de l’appel à projet 2017-2020 doivent encore faire l’objet d’une évaluation par l’administration, qui ne pourra débuter qu’après remise des justificatifs et notamment des derniers rapports d’activités. Si cette évaluation est concluante, la poursuite du soutien des organismes concernés pourra bien entendu être envisagée.»

Dans ce cadre, l’asbl ALPA a pu bénéficier d’un financement de 24.000€ grâce à l’appel à projets 2017 – 2020 et d’un soutien de 10.000€ pour la période 2020-2021.

À l’heure actuelle, cette association est dans l’attente d’une réponse quant au dépôt de sa candidature pour le nouvel appel à projet 2021 -2023.

Ce fonctionnement n’est pas sans poser des problèmes à l’association. En effet, les membres d’ALPA sont bénévoles dans un travail réalisé professionnellement, ce qui engendre de l’instabilité dans l’équipe qui porte les actions. Dès lors, un soutien financier pérenne via un agrément leur permettrait de poursuivre leurs activités de manière sereine. Une réponse favorable au dépôt de la demande d’appel à projet est un préalable nécessaire mais une professionnalisation implique des subsides plus importants et plus pérennes que via les appels à projets auxquels ils ont répondu jusqu’à présent. Sans cette aide permettant une professionnalisation de l’association, le risque est grand qu’ils soient contraints de renoncer à poursuivre leurs activités, pourtant reconnues dans le secteur de l’adoption comme un réelle plus-value.

Madame la Ministre, pouvez-vous m’indiquer quelles sont les perspectives pour les services « post-adoption » en général, et ALPA en particulier, de pouvoir pérenniser ses activités ?

Quelles sont les perspectives de professionnalisation de cette association ?

 

Retrouvez  ma question et la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.