Il y a quelques jours, la Russie est entrée en guerre en lançant une opération militaire de très grande ampleur et en envahissant le territoire ukrainien. Ce sujet est dès lors sur toutes les lèvres, dans tous les médias, et des images de guerre envahissent les réseaux sociaux.
Les enfants et les jeunes ne sont donc pas épargnés par cette situation, alors même qu’ils viennent de vivre deux longues années durant lesquelles la crise sanitaire a généré énormément d’angoisses, de craintes et de conséquences psychiques et psychologiques.
Ils et elles se posent donc déjà beaucoup de questions par rapport à cette nouvelle crise, ses causes ainsi que ses implications concrètes dans leur vie quotidienne et pour leur avenir. Alors qu’en matière de paix, la perception transmise de génération en génération est que l’Europe est un espace de paix grâce aux leçons tirées des deux guerres mondiales et des projets politiques comme l’Union Européenne construite entre autres pour que ces catastrophes n’aient plus lieu. Et soudain, on leur parle d’une potentielle 3e guerre mondiale. Dans ce contexte guerrier, la peur liée au risque de guerre ou d’accident nucléaire a considérablement augmenté, en témoigne la forte hausse de la demande de pastilles d’iode en pharmacie par les familles. Face à cela, l’écoute attentive, la juste information et l’accompagnement adéquat des enfants et des jeunes confrontés à ces images et ces récits nous semblent donc être totalement indispensables.
A cet égard, si l’école a indéniablement un rôle à jouer en la matière, l’ensemble des lieux de vie des enfants et des jeunes sont et seront confrontés aux questionnements, aux peurs ou aux angoisses de leurs publics et ont donc un rôle important à jouer. Et, en la matière, les associations de jeunesse sont évidemment concernées. Des initiatives ont déjà été prises par certaines d’entre-elles, à l’instar de la communication des Guides Catholiques de Belgique qui ont édité un article sur le sujet1 ou le seront dans les prochaines semaines. Néanmoins, entre la complexité du sujet et les conséquences potentielles sur les enfants et les jeunes, il apparaît nécessaire de soutenir les démarches permettant de renforcer ces dispositifs d’écoute, d’information, d’échange,…
A ce sujet Madame la Ministre, avez-vous connaissance d’autres initiatives mises en place par des associations de jeunesse en FWB et, si oui, pouvez-vous nous en dresser un aperçu ? Par ailleurs, un soutien spécifique aux associations souhaitant développer une initiative de ce genre existe-t-elle ou est-elle prévue ? A ce sujet, les possibilités me semblent large : financière, méthodologique, pédagogique ou encore psychologique.
Enfin, face à cette nouvelle crise de nombreuses marques de solidarité émergent au sein de la population et de la société civile organisée. Or, toutes les associations de jeunesse en FWB poursuivent un objectif commun, celui de former des CRACS. A cet égard, avez-vous connaissance d’initiatives de solidarité menées par des associations de jeunesse en FWB ? Une action publique est-elle prévue pour soutenir les associations qui se lancent avec énergie dans de telles actions ?
Retrouvez ma question et la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.