La crise ukrainienne semble malheureusement appelée à durer et chaque jour, le nombre de réfugiés ukrainiens augmente dans notre pays. Face à l’afflux de ces personnes qui ont tout perdu, la solidarité s’organise à tous les niveaux, institutionnel comme chez les particuliers.
Parmi ces réfugiés, on compte de nombreux jeunes dont certains arrivent dans notre pays sans être accompagnés de leurs parents ou de proches. Ceux-ci sont particulièrement vulnérables et doivent faire l’objet d’un suivi particulier.
Il y a quinze jours, je vous interrogeais sur ce que vous aviez entrepris afin d’assurer au mieux l’accueil des Mineurs Etrangers Non Accompagnés (MENA) dans le cadre de l’arrivée en nombre de réfugiés ukrainiens. Vous aviez déclaré alors que le service des tutelles en avaient dénombré 34 à la date du 9 mars. Pouvez-vous nous dire à quel nombre s’élèvent ceux-ci aujourd’hui ?
Vous aviez également souligné que, lors d’une réunion d’urgence de la conférence interministérielle (CIM) Migrations et intégration, vous aviez eu un contact avec le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, M. Mahdi. Avez-vous eu d’autres contacts avec Monsieur Samy Mahdi ? La question des MENA a-t-elle été abordée ? Avez-vous clairement signifié, de façon proactive, que la Fédération Wallonie-Bruxelles était prête à accueillir des MENA à travers les structures de l’Aide à la jeunesse ?
Lors de la présentation de son rapport annuel au Parlement de a Fédération Wallonie-Bruxelles , le délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos a fustigé la gestion chaotique de l’important flux migratoire. En conséquences de cette mauvaise gestion, les réfugiés sont « contraints d’attendre dans le froid ». Par ailleurs les risques d’exploitation et d’abus de ces personnes sont grands. C’est d’autant plus vrai pour les mineurs non accompagnés qui peuvent être des proies faciles pour des réseaux de traite d’humain ou de traite d’organes. Une terrible réalité que Bernard De Vos invite à prendre en compte.
Madame la Ministre, avez-vous pris connaissance de ces déclarations ? Avez-vous pris contact avec Samy Mahdi sur ce sujet précis ? Des propositions ont-elles été faites afin que les mineurs non accompagnés puissent bénéficier d’une protection ?
Retrouvez ma question et la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.