La Concertation des associations actives en prison (CAAP) est une ASBL qui, depuis 2007, représente le secteur associatif actif à l’intérieur et en dehors des prisons. Elle regroupe une cinquantaine d’associations et participe au travail préparatoire de la conférence interministérielle (CIM) visant la coordination des politiques en lien avec le milieu carcéral. Par ailleurs, vous avez récemment participé à son action «Libre d’écrire», un concours d’écriture pour les personnes incarcérées dans les prisons francophones belges au terme duquel vous avez remis un prix à l’un des lauréats.
Les missions de la Concertation sont nombreuses. Elle est chargée de la promotion et la centralisation des offres de service en milieu carcéral, l’organisation d’une concertation entre les membres, ainsi que le relais des difficultés vécues par les associations actives en milieu carcéral. Elle est aussi une interlocutrice privilégiée dans l’élaboration d’une politique de réinsertion des détenus ou dans la recherche scientifique se rapportant à la détention et ses conséquences. Elle est active dans la sensibilisation de la population et des autorités publiques aux problématiques des réalités carcérales.
Par ailleurs, parallèlement à ces missions liées aux maisons de justice, elle œuvre également à une concertation culturelle en milieu carcéral. Dans ce cadre, elle est soutenue par l’éducation permanente. Elle organise régulièrement des activités culturelles dans les prisons, en collaboration avec des opérateurs culturels, mais également en dehors du milieu carcéral, notamment dans le cadre de l ’initiative «Libre d’écrire».
Ces missions sont essentielles. Elles permettent de soutenir l’effectivité des droits des personnes détenues, de sensibiliser le grand public aux réalités carcérales en Belgique. Celles–ci sont particulièrement compliquées. Nous pensons aux mises en demeure de l’État belge concernant sa politique carcérale. Les difficultés sont bien réelles, malgré les efforts fournis et la présence d’associations et d’acteurs dans les prisons et en dehors de celles–ci, notamment pour accompagner ceux qui ont purgé leur peine.
Ces missions méritent un soutien public fort. Pourtant, l’ASBL est en difficulté depuis quelques mois. En effet, l’association a connu une forte réduction des subventions en personnel. Actuellement, une seule personne est employée à mi–temps pour mener à bien l’ensemble des missions. L’association a également vécu certaines difficultés concernant sa demande de reconnaissance et de subvention, liée
aux maisons de justice. Une requête initiale a été refusée au début de l’année 2021. Une version retravaillée a été remise. L’ASBL est en attente d’une réponse depuis le mois d’octobre 2021.
Entre le moment de la rédaction de ma question et aujourd’hui, j’ai eu l’information qu’il y a bien eu un retour de l’administration et qu’une réponse a été donnée.
La subvention octroyée représenterait 50 % du montant demandé, soit 13 500 euros sur les 27 000 euros demandés. J’en suis étonné.
Madame la Ministre, avez–vous eu des échos de ce blocage? Avez–vous pris contact avec l’administration? Avez–vous identifié les problèmes qui ont rendu le suivi de ce dossier compliqué ou long? Quelles sont les raisons qui expliquent le fait que la subvention octroyée ne représente que 50 % de la somme initialement demandée par l’association?
Retrouvez ma question et la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.