Depuis un an, la crise de l’accueil ne cesse de s’aggraver dans notre pays, mais nous avons désormais atteint un point vraiment critique. Il y a deux semaines, les bureaux de l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil) installés au Petit–Château n’ont pas ouvert leurs portes, faute de place à proposer. De ce fait, plusieurs personnes, dont une vingtaine de mineurs étrangers non accompagnés (MENA), ont dû rester dehors.
Rien que pour le mois de septembre, plus de 4 000 personnes ont déposé une demande de protection internationale en Belgique. La situation est telle que, dès aujourd’hui, ce sont des familles qui devront sans doute rester dehors, en plus de MENA. La Belgique a par ailleurs été condamnée plus de 4 500 fois en 2022 à des astreintes sévères, faute de respecter le droit d’asile. Plus récemment, des tentes
en carton ont dû être distribuées à ces jeunes pour leur permettre de se protéger des intempéries. Les MENA sont particulièrement vulnérables et leur prise e n charge rapide par des institutions adaptées est cruciale pour leur sécurité, leur développement et leur bien–être.
Votre gouvernement s’est engagé à poursuivre l’accueil des MENA. Si la tutelle des MENA est bien une compétence fédérale, le secteur de l’aide à la jeunesse joue un rôle supplétif, notamment à l’égard des MENA considérés comme étant des jeunes en danger. Par son Plan «MENA», la Fédération Wallonie–Bruxelles soutient la politique d’accueil de ces jeunes, même si la compétence de l’accueil relève de Fedasil, hormis les prises en charge de mineurs en danger par les conseillers de l’aide à la jeunesse.
Au vu de la crise migratoire et des situations déplorables constatées, avez –vous eu des contacts avec la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration? Envisagez–vous de renforcer le Plan «MENA» au regard de cette situation critique qui laisse des jeunes vulnérables livrés à eux–mêmes?
Retrouvez ma question et la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.