Comme vous le savez, les services d’aide et de protection de la jeunesse ont mené, du 22 juin au 11 juillet, un mouvement social conséquent qui a touché l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les constats sont désormais connus et ont été déjà largement exposés au sein de notre commission. En synthèse, il s’agit d’une inadéquation entre les moyens et les besoins en matière d’aide et de protection de la jeunesse qui a pour conséquence que des milliers d’enfants et de jeunes ne sont plus accompagnés et suivis adéquatement, renforçant de ce fait les situations de danger dans lesquelles ils et elles se trouvent. Les revendications exprimées lors de cette mobilisation se résument en 3 volets :
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L’amélioration des situations de travail au sein des SAJ et SPJ, celles-ci se dégradant à cause d’un manque de personnel et de normes d’encadrement trop faibles ou encore de la non-prise en considération de la pénibilité des métiers ;
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La nécessaire augmentation des solutions de protection des enfants et des jeunes, la situation actuelle générant des « files d’attentes » de plusieurs mois ;
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L’importance de prendre en compte la difficulté croissante de l’accompagnement des enfants et des jeunes compte-tenu de l’accroissement de la complexité de leurs situations. On parle ici d’un nombre de plus en plus important de jeunes dits « à la croisée des secteurs ».
Lors de mon échange avec le Ministre-Président Jeholet au début du mois de juillet au sein de cette commission, ce dernier me rassurait en affirmant que « remédier aux problèmes des SAJ et SPJ est l’une des priorités de son gouvernement». Il illustrait par ailleurs cet engagement en présentant les décisions prises à cet égard. Ainsi, il est revenu sur les normes d’encadrement, en affirmant que 47 ETP allaient être créés et recrutés, que 132 contrats de remplacement allaient être stabilisés et convertis en CDI. Toujours en matière de ressources humaines, Monsieur Jeholet a annoncé un plan d’action des administrations visant à réduire les délais de remplacement ainsi que la mise en place d’un soutien psychosocial individuel et collectif au sein des SAJ et SPJ. Ensuite, concernant le nombre de solutions de placement et/ou d’accompagnement, Monsieur Jeholet a affirmé que les prises en charges issues de l’appel à projet « crise sanitaire » allaient être prolongées dès le 1er septembre. Enfin, le Ministre-Président a dressé un état des lieux des travaux relatifs aux jeunes à la croisée des secteurs.
Madame la Ministre, en cette période de rentrée, il me semble nécessaire de faire le point sur ce dossier sensible, notamment parce que le mouvement social s’est donné rendez-vous après l’été et que, comme j’ai pu l’exprimer à Monsieur Jeholet, c’est une chose de prendre des décisions, c’est insuffisant si ces décisions ne sont pas mises en application. Voici donc quelques questions :
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Quel est l’état de vos relations avec celles et ceux qui portaient le mouvement social il y a quelques semaines ? De nouvelles réunions se sont-elles tenues et avec quels résultats ?
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Concernant la décision d’engager 47 ETP, qu’en est-il du recrutement et comment la répartition des ces nouvelles ressources est-elle prévue ? Par ailleurs, avec ces recrutements, où en serons-nous par rapport au respect de la norme d’encadrement prévue dans le protocole de 2014 ? Enfin, envisagez-vous de répondre à la demande des secteurs qui vise à donner un cadre plus contraignant à ces normes d’encadrement ?
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Qu’en est-il du plan d’action visant la réduction des délais de remplacement dans les SAJ et SPJ ? Celui-ci a-t-il déjà été réalisé et, le cas échéant, pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Si ce n’est pas le cas, quel est l’agenda de travail à cet égard ?
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Concernant le soutien psychosocial, pouvez-vous nous décrire les manières dont cette mesure est mise en œuvre et avec quel « succès » ?
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Pouvez-vous nous confirmer qu’à ce stade, l’ensemble des 132 contrats de remplacement ont bien été convertis en contrats à durée indéterminée ? Si non, pour quelles raisons et quand est-il prévu que cela soit finalisé ?
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Concernant les prises en charge « crise sanitaires », pouvez-vous nous confirmer qu’elles ont toutes été prolongées ainsi que nous donner quelques informations quantitatives et qualitatives à leur égard ? Enfin, quelle est la durée de cette prolongation ?
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Enfin, concernant le besoin criant de solutions d’accueil, de placement et d’accompagnement d’enfants et de jeunes en danger, pouvez-vous nous transmettre l’analyse des besoins mentionnée par Monsieur Jeholet et telle qui mise à jour en janvier et en juin 2023 ? A ce sujet, outre le constat d’augmentation des prises en charge relayé par votre collègue, quelle est votre stratégie pour permettre de répondre à l’une des revendications majeures des secteurs, soit celle d’augmenter le nombre de solution concrètes ?
Retrouvez ma question ainsi que la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.