La crise de l’accès au logement en RBC est une réalité et le logement social est indéniablement une des solutions pour les bruxelloises et les bruxellois les plus fragilisés. Or, les chiffres les plus récents montrent que 47.242 ménages sont dans les conditions d’obtention d’un logement social et sont inscrits sur les listes d’attente régionales. Parallèlement à la « demande », on sait également que le parc de logement social est composé de 40.000 logements dont une partie non-négligeable est vide et en attente de rénovation lourde (un peu mois de 10%), et qu’une énorme partie de ces logements aujourd’hui occupés devra faire l’objet de rénovations lourdes dans les prochaines années. Or, les chiffres relatifs aux nouveaux logements (construits ou acquis) sont faibles et le taux d’accroissement actuel du parc ne permettra jamais de faire face aux importants besoins de rénovation de l’existant tout en répondant à l’importante demande qui malheureusement s’accroît. Et ce, malgré les importants moyens mis dans les plans régionaux (Plan Régional de Logement et Alliance-Habitat) et l’apparition depuis peu d’une nouvelle tendance visant à faire l’acquisition de logement plutôt que de les construire (la SLRB parle notamment de 353 logements acquis par les SISP en 2019 dont 4 projets « clé-sur-porte »).

Et le Gouvernement a bien compris l’urgence et la nécessité de ne pas se contenter de construction neuves de logement social pour faire face à cette urgence. Ainsi, je suis heureux de lire dans la Déclaration de Politique Régionale que « le Gouvernement élaborera, dès l’entame de la législature, une stratégie régionale d’acquisition-rénovation de logements. L’objectif est de mettre, sur le marché locatif social, de nouveaux logements dans un délai répondant à l’urgence. A cet effet, un appel public sera lancé d’ici l’été 2020 pour acquérir des logements existants ou en cours de production. Un périmètre de préemption généralisé sera également établi en vue de favoriser les opérations visant le bâti existant. La politique de revitalisation urbaine sera également mobilisée dans cet objectif. Une attention sera portée, dans les projets de construction et de rénovation, à l’intégration d’équipements collectifs et services de proximité. ».

Concernant les démarches « d’acquisition-rénovation » déjà entamées, pouvez-vous :

  1. Nous dresser l’état des lieux de ce qui a été réalisé ces dernières années ? Le concept d’acquisition « clé-sur-porte » englobe-t-il toutes les acquisitions? Si non, comment quelles sont les autres démarches? Globalement, pouvez-nous dire combien de projets, combien de logements, dans quelles zones géographiques, pour quels montants,…?
  2. Nous dire si une évaluation de ces démarches a déjà été réalisée. Si oui, quels sont les principaux éléments qui en ressortent, notamment en termes d’avantages et d’inconvénients par rapport à la construction « classique »? Si non, une telle évaluation est-elle prévue, dans quels délais, avec quelle méthodologie,…?

Concernant l’avenir et ce que contient la DPR, pouvez-vous :

  1. Nous en dire davantage sur la stratégie régionale d’acquisition-rénovation de logements ? Est-elle déjà définie? Qui contribue à la définir? Que contient-elle? Quand sera-t-elle présentée?
  2. Nous dire si l’appel public prévu pour l’été 2020 est bien en marche et nous en donner davantage de détails?
  3. Nous dire ce que l’on entend par « un périmètre de préemption généralisé » et nous informer sur sa mise en oeuvre ?
  4. Nous dire ce que l’on entend par  » la mobilisation de la politique de revitalisation urbaine » ?

 

Retrouvez mon intervention et la réponse de la Secrétaire d’État sur le site du Parlement bruxellois