Avec la crise qui se prolonge désespérément, la situation des différentes associations de jeunesse devient de plus en plus problématique.

C’est évidemment particulièrement le cas des associations pour qui les recettes propres constituent une part importante de leur revenus, à l’instar des Centres de Rencontres et d’Hébergement. Fort heureusement, ces derniers ont pu bénéficier d’un soutien dans le cadre du Fonds d’Urgence de la 1ère vague et un second volet d’aide à leur attention est prévu et arrivera prochainement, après une discussion en Gouvernement prévue la dernière semaine de janvier.

Néanmoins, les CRH ne sont pas les seules associations de jeunesse mises en difficulté par la crise et ses conséquences. D’abord parce qu’elles ne sont pas les seules à dépendre de manière non-négligeable de recettes propres (pensons aux associations de jeunesse qui organisent des évènements leur permettant de générer des recettes nécessaires au fonctionnement de l’association). Ensuite, parce que d’autres éléments peuvent expliquer des difficultés financières tel que l’absence de subventions publiques. A ce sujet, vous aurez compris que je pense notamment aux Groupements de jeunesse, associations reconnues par la FWB mais non-subventionnées. Or, depuis le début de la crise, il y a presqu’un an maintenant, seuls les CRH ont été soutenus par les aides d’urgence mises en oeuvre par la FWB et ce, malgré des demandes répétées du secteur et de ses représentants et des informations quelque peu contradictoires de la part de votre cabinet à cet égard.

Et, avec cette deuxième vague qui se prolonge désespérément, la situation ne s’améliore pas pour les associations de jeunesse. Les attentes du secteur sont donc toujours bien présentes et ont notamment été réaffirmées dans un courrier de la CCOJ à votre attention, daté du 12 janvier. Ce courrier, qui insiste sur la situation difficile vécue par le secteur et une partie de ses opérateurs, vous demande des réponses et des précisions sur la manière dont les opérateurs les plus fragilisés pourront être soutenus et éviter ainsi des situations tellement critiques qui ne permettront pas aux associations qui les vivent de se relever après la crise. Cela serait, évidemment, une catastrophe pour les associations concernées, leurs travailleurs et les jeunes impliqués, mais plus largement pour l’ensemble du secteur et de la société.

Enfin, à ce courrier était annexé une proposition d’actions pour un plan de relance du secteur jeunesse. Celle-ci contient quatre types d’actions : un appel à projet permettant de soutenir la remise en projet des associations de jeunesse, le renforcement des partenariats entre OJ et écoles dans la perspectives de la rentrée 2021, l’organisation d’un journée « secteur J » et le soutien du secteur via une amélioration de sa visibilité.

Madame la Ministre, mes questions sont les suivantes :

  • Concernant le second volet de l’aide à destination des CRH, pouvez-vous nous informer des décisions prises par le Gouvernement à votre initiative et nous détailler la manière dont le fonds d’aide sera activé?

  • Concernant le courrier de la CCOJ, pouvez-vous nous dire quelle a été votre réponse à celui-ci?

  • Concernant le contenu de ce courrier et la mise en lumière des situations compliquées vécues par différentes associations de jeunesse, pouvez-vous nous dire si, conformément aux annonces faites à l’issue des travaux budgétaires, les associations de jeunesse en difficulté pourront bien être soutenues et, si oui, à quelle hauteur et de quelle manière?

  • Concernant la proposition d’actions pour un plan de relance du secteur, avez-vous pu en prendre connaissance et quelles suites entendez-vous lui donner?

 

Retrouvez  ma question et la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.