Les conséquences psychologiques et sociales des mesures prises pour endiguer la pandémie sur la population sont indéniables. Et les enfants et les jeunes sont des victimes particulièrement vulnérables face à ces restrictions d’activités culturelles, sportives, sociales,…
Ce constat, mis en lumière régulièrement depuis le début de la crise par différents acteurs, dont les secteurs de la jeunesse dont vous avez la charge, revient au cœur du débat public et politique, en témoignent les récents témoignages et articles de presse, mais aussi la réunion de concertation qui s’est tenue ce lundi 25 janvier entre ministres des entités fédérées en charge de la jeunesse et de l’éducation ainsi que la tenue prévue d’un « mini-CODECO » entre ces ministres et ceux du fédéral le jeudi 28 janvier.
A cet égard, je me suis réjoui de vous entendre annoncer dans les médias ce mardi 26 janvier « qu’une extrême prudence pourrait conduire à sacrifier la jeunesse, et que les mesures qu’on prend pourraient avoir à terme des conséquences beaucoup plus dramatiques que le mal qu’elles sont censées combattre ».
Dans ce contexte, vous affirmiez « la nécessité de donner des perspectives aux jeunes, que ce soit les 12-18 ans via une future reprise de certaines activités extrascolaires, ou les 18-25 ans via une retour partiel dans les auditoires ». Je pense en effet qu’un tel positionnement de la Ministre de la Jeunesse était nécessaire et attendu et je suis rassuré que les impacts de la crise sur les jeunes soit aujourd’hui au cœur de vos préoccupations et plus largement de l’agenda politique et que des pistes de perspectives plus positives soient recherchées.
Madame la Ministre, pouvez-vous faire le point avec nous sur l’avancée de ces réflexions en cours, en nous partageant ce qui a pu être discuté lors de ces deux réunions et en particulier sur les pistes d’élargissement/assouplissement qui ont été identifiées et qui seront privilégiées ?
Par ailleurs, on sait également que, si les citoyennes et les citoyens ont besoin de perspectives positives, les secteurs et les organisations sont également en attente à cet égard. A ce sujet, j’ai appris récemment l’organisation, par votre cabinet, de rencontres entre les représentants des secteurs jeunesse et des experts sanitaires afin d’aborder, en-dehors des cadres habituellement réservés à ces derniers, les enjeux spécifiques aux activités des associations de jeunesse en cette période de pandémie. Les retours que j’ai eu de la part du secteur à ce sujet sont très positifs dans la mesure où cela leur a permis d’y voir plus clair et d’anticiper ainsi un peu mieux les choses. Outre le fait de vouloir souligner un tel retour positif, je souhaitais également vous questionner sur la manière dont ces rencontres ont été organisées (notamment si un cadre plus large que le secteur jeunesse a été imaginé – les secteurs du sport ou de l’aide à la jeunesse ont-ils été invités à de telles rencontres ?), le choix des experts et le statut des conclusions éventuelles de ces échanges. Enfin, je souhaiterais que vous puissiez nous dire de quelle manière les mois à venir sont préparés par votre cabinet, en collaboration avec les services de l’administration et évidemment, les acteurs du secteurs. Dit autrement, comment la reprise et le redéploiement du secteur jeunesse est envisagé et préparé afin de pouvoir être mis en œuvre dès que les signaux sanitaires le permettront.
Retrouvez ma question et la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.