« Ce n’est rien moins qu’un nouveau théâtre qui prend forme dans la capitale belge. Ancien cinéma devenu un véritable chancre urbain, le Variétés a été racheté par l’ASBL Bruxelles laïque et c’est Fabrice Murgia qui vient d’être désigné pour y faire vivre une sorte de forum citoyen. »

C’est ainsi que démarre un article du Soir, daté du 25 mai dernier et qui présente un nouveau projet socio-culturel qui arrivera dans les prochaines années à Bruxelles.

Et l’ancien cinéma « Les Variétés », ce « véritable chancre urbain », comme le présente le journaliste, qui va se transformer en agora citoyenne, n’est (ou n’était) autre qu’une propriété de la Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est donc pour cette raison, Monsieur le Ministre, que je m’adresse à vous.

En effet, il apparaît que ce bâtiment a été racheté par l’État fédéral en 1979 pour en faire un théâtre, puis transféré à la Communauté française en 1983 à la faveur de la deuxième réforme de l’État. Depuis, il semblerait qu’aucun projet culturel viable n’ait pu être trouvé. Enfin, en 2018, le Gouvernement de la Communauté française a pris un arrêté « reconnaissant l’utilité publique de l’aliénation de l’immeuble sis 25, Rue de Malines à Bruxelles » à l’Établissement d’Assistance morale de Bruxelles-Capitale. Par ailleurs, cet arrêté précise, outre l’historique, que ce bâtiment est inoccupé depuis 1983, ce qui a pour conséquence sa dégradation mais aussi des charges financières pour la Fédération Wallonie-Bruxelles compte tenu de son enrôlement annuel par la Ville de Bruxelles au titre de taxe sur les immeubles abandonnés.

Monsieur le Ministre, par mes questions je souhaiterais avoir une vue plus précise sur ce dossier :

  • Pouvez-vous confirmer les éléments précisé ci-dessus en matière d’historique et nous apporter toute précision utile complémentaire, notamment en matière de recherche d’opportunité de développer un projet culturel sur ce site ?

  • Il semblerait que le bâtiment dont il est question est inoccupé depuis 1983 et que le Communauté française doit s’acquitter d’une taxe pour immeuble abandonné. Pouvez-vous nous dire depuis quand cette taxe est payée par la Communauté française et à combien s’élève le montant de cette taxe annuelle et le montant cumulé pour ce bâtiment ?

  • Pouvez-vous nous confirmer que l’Arrêté du 28/03/2018 a bien été exécuté ? Si non, pour quelles raisons ?

  • Pouvez-vous également nous dire si le bien a été finalement été vendu tel que l’indique l’article de presse ? Si oui, pouvez-vous nous donner des précisions sur les conditions de la vente de ce bien à l’Établissement d’Assistance morale de Bruxelles-Capitale, dont le prix de vente et d’éventuelles autres conditions ? Si non, pouvez-vous nous préciser les démarches opérées et celles à venir ainsi que le calendrier et l’état des discussions sur le prix de vente et les éventuelles conditions complémentaires ?

  • Plus largement, pouvez-vous nous dresser un état des lieux des bâtiments vides qui seraient propriétés de la Communauté française ? Et préciser pour ceux-ci les coûts qui seraient liés à cette inoccupation ? Disposez-vous d’une stratégie globale concernant la gestion des bâtiments inoccupés ? Si oui, quelle est-elle ?

 

Retrouvez  ma question et la réponse du ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.