Cela fait un certain temps que la problématique dite des « jeunes à la croisée des secteurs » est mentionnées dans cette commission. Il s’agit d’un enjeu réel qui a pour conséquence que la prise en charge des jeunes concernés n’est pas optimale et qui fait peser sur l’aide à la jeunesse une responsabilité qui n’est pas forcément la sienne, ou en tout cas pas uniquement la sienne.
Lors d’un débat précédent au sein de notre commission, vous avez rappelé que les acteurs de l’aide à la jeunesse recevaient beaucoup de demandes de la part de ces jeunes dit « à la croisée des secteurs » et que les travaux à cet égard se poursuivaient. Ainsi, nous apprenions « qu’un groupe rédactionnel composé d’acteurs de l’aide à la jeunesse, du handicap et de la santé
mentale avait été constitué et avait déjà proposé un texte visant à identifier des lieux de concertation aux niveaux micro, méso et macro et à garantir un maillage entre eux, afin de prendre en considération la réalité de terrain dans l’élaboration des politiques. ». Vous précisiez également qu’un comité de suivi composé de tous les cabinets et administrations concernés avait validé cet objectif et qu’au milieu du mois de février, une seconde version rendant les dispositifs concrets et opérationnels sera soumise à ce comité de suivi. Enfin, vous nous partagiez votre intention de proposer à vos collègues régionaux et fédéraux de rendre ce dispositif structurel grâce à un accord de coopération et de permettre ainsi d’apporter des réponses adéquates à ces jeunes en souffrance. Il faut à tout prix éviter à ces enfants et à ces jeunes les ruptures dont leurs parcours sont trop souvent déjà émaillés.
Madame la Ministre, je vous rejoins dans vos constats et voudrais, par cette intervention, faire le point sur ce projet. Ma question est donc simple : pouvez-vous nous dresser un état des lieux de ce projet ? Plus précisément, cette table-ronde a-t-elle pu être organisée et, si oui avec qui et quels résultats ? Le Comité de suivi a-t-il pu être constitué et a-t-il déjà listé les dispositifs concrets et opérationnels existant ou à mettre en œuvre pour faire face à cet enjeu ? Enfin, un accord de coopération est-il toujours envisagé et, si oui, dans quels délais ?
Retrouvez mon intervention ainsi que la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.