Comme vous le savez, les services d’aide et de protection de la jeunesse ont mené, du 22 juin au 11 juillet, un mouvement social conséquent qui a touché l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les constats sont désormais connus et ont été déjà largement exposés au sein de notre commission. En synthèse, il s’agit d’une inadéquation entre les moyens et les besoins en matière d’aide et de protection de la jeunesse qui a pour conséquence que des milliers d’enfants et de jeunes ne sont plus accompagnés et suivis adéquatement, renforçant de ce fait les situations de danger dans lesquelles ils et elles se trouvent. Les revendications exprimées lors de cette mobilisation se résument en 3 volets :
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L’amélioration des situations de travail au sein des SAJ et SPJ, celles-ci se dégradant à cause d’un manque de personnel et de normes d’encadrement trop faibles ou encore de la non-prise en considération de la pénibilité des métiers ;
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La nécessaire augmentation des solutions de protection des enfants et des jeunes, la situation actuelle générant des « files d’attentes » de plusieurs mois ;
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L’importance de prendre en compte la difficulté croissante de l’accompagnement des enfants et des jeunes compte-tenu de l’accroissement de la complexité de leurs situations. On parle ici d’un nombre de plus en plus important de jeunes dits « à la croisée des secteurs ».
Lors de la dernière séance de commission, plusieurs questions sur cet enjeu vous étaient posées et vous avez pu apporter une série d’éléments de réponse, essentiellement orientées de mon point de vue, sur l’enjeu des conditions de travail au sein des SAJ et SPJ et sur le maintien de l’existant.
Malgré ces éléments et les décisions prises et détaillées, nous apprenons dans la presse de ce lundi 25 septembre que les acteurs privés et publics de l’aide à la jeunesse reprennent la contestation sociale et manifesteront ce jeudi 28 septembre. Au coeur de cette nouvelle action collective, le manque énorme de solutions d’accueil, d’hébergement et/ou d’accompagnement des enfants et des jeunes en danger. On lit notamment dans cet article des témoignages effarants sur la situation vécue par les acteurs de terrains et on y apprend que, selon la CSC, un enfant sur dix resterait sur le carreau faute de solution.
Madame la Ministre, voici mes questions à ce sujet :
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Confirmez-vous la tenue de la manifestation du 28 septembre ? Avez-vous pu rencontrer les représentants sectoriels et comment analysez-vous les revendications portées ?
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Confirmez-vous les chiffres exposés dans l’article ? Ou disposez-vous de chiffres différents et, le cas échéant, comme expliquez-vous ces différences ? A cet égard, lors d’une réponse apportée précédemment par le Ministre-Président, il apparaît qu’une analyse des besoins en matière de solutions d’accueil, de placement et d’accompagnement d’enfants et de jeunes en danger a été réalisée et mise à jour en juin 2023. Pourriez-vous nous exposer les résultats de cette analyse ainsi que nous la transmettre ?
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Aujourd’hui, quelle est votre stratégie pour répondre aux revendications sectorielles et pour assurer que la FWB ne laisse plus, sur le bord du chemin, autant d’enfants et de jeunes en danger ?
Retrouvez mon intervention ainsi que la réponse de la ministre sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.